Mickaël Corréia. Une histoire populaire du football, Paris : La Découverte, 2018, 408 p. L’ouvrage retrace une sorte d’histoire parallèle du football, nous emmenant aux différents temps et lieux où le football s’est fait terrain de luttes : sociales, coloniales, politiques, etc. On y retrouve, en vrac et sans exhaustivité : les premiers temps du football féminin au début du XXe siècle, avec notamment l’exemple des « Munitionnettes » en Angleterre. Durant la Première Guerre Mondiale, les hommes occupés au front, les femmes – en Angleterre comme ailleurs en Europe – sont mobilisées comme ouvrières dans les usines d’armement, sortant du rôle de mère au foyer que leur assignait la société victorienne. Pour relâcher la pression de conditions de travail éreintantes, le patronat favorise l’activité physique des ouvrières, à rebours des prétextes hygiénistes mobilisés jusque là pour leur en interdire la pratique. Des équipes féminines se forment, certaines de très bon niveau et accédant à une grande popularité, comme les Dick, Kerr Ladies de Preston. Le retour de bâton se fera ressentir dès le milieu des années 1920, le foot étant jugé bien peu convenable par la bonne société anglaise, et bien peu adaptée au rôle de femme au foyer et de…