Glam rock : la subversion des genres. Philip AUSLANDER, La Découverte, 2015, 333 p. (La Rue Musicale) L’auteur analyse le glam-rock comme antithèse du rock psychédélique ou de la vision hippie de la contre-culture : au glam, la théâtralité et l’artifice revendiqué, à la contre-culture 60’s le culte de l’authenticité. Pas d’excentricité dans les prestations scéniques, la musique doit refléter le moi profond et authentique de son auteur. Les artistes glam au contraire se plaisent à user des costumes, des masques, du maquillage, revendiquent de jouer un rôle et de multiplier les identités (le parangon étant évidemment David Bowie) côté contre-culture, derrière la libération sexuelle, primauté de la norme hétérosexuelle et conception plutôt conservatrice du rôle de la femme (on insiste sur la place naturelle des femmes, proche des enfants, etc.). Le glam lui fut un vrai moyen d’expression des sexualités hybrides et de la confusion des genres, revendiquant chez tous les principaux porte-flambeaux du mouvement la libre construction de son identité sexuelle (en opposition donc au primat de la Nature chez les hippies par exemple) niveau musical, le glam-rock se référait très nettement au rock des pionniers 50’s, qui n’hésitaient pas à faire le show ou à jouer également…